Episode 62 : un épisode baroque

Episode 62 de Super Ciné Battle, le podcast où nous établissons le classement ultime du cinéma. Nous prenons vos listes que vous nous adressez pour les classer, du meilleur au pire afin d’obtenir LA liste ultime.

Les années 2000 se poursuivent. Et ça y est. On a trouvé un nouveau pire film pour cette décennie. . Merci pour toutes vos listes, passées, présentes et futures.
Ces listes de TROIS films, vous nous les adressez par mail qui est supercinebattle (at) gmail (point) com. Un titre intéressant, une thématique audacieuse ou simplement un gag, on est contre rien du tout. Au micro, Daniel Andreyev (@kamuirobotics) et Stéphane Bouley (@GKPlugInBaby). On aime le cinéma et on confronte nos avis. 
Les recommandations (vers 2h et quelques)

Stéphane : Au poste ! de Quentin Dupieux
Daniel : Mission Impossible: Fallout

Le classement de tous les films cités dans cet épisode est disponible ici. Attention, Spoilers !

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Episode 62 : un épisode baroque
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15 réponses sur “Episode 62 : un épisode baroque”

  1. Merci pour l’épisode. Comme vous aimez les erratums j’en ai noté 2-3 🙂
    1) C’est Cameron Crowe qui a réalisé Vanilla Sky et non Amenabar lui même
    2) Il y a un autre film de Bayona entre l’orphelinat et A Monster calls, c’est the Impossible avec Naomi watts et Ewan McGregor
    3) Le discours de Eastwood face à la chaise vide, c’était en soutien à Romney, pas Trump. Il a effectivement dis qu’il voterait Trump du bout des lèvres dans une interview, mais n’a pas fait campagne directement. En fait socialement il est presque à gauche (il est même pour le contrôle des armes), c’est économiquement qu’il est à droite. « Libertarien » ils appellent ça: l’état providence c’est pas trop son truc. (on rejoint du coup ce qui a gêné Daniel dans Million Dollar Baby). John Malkovich, David Lynch et Kurt Russell sont du même bord. Bref, on est loin d’un James Woods…
    4) Un dernier pour pinailler: Flat Eric de Mr Oizo c’est 1999

  2. Daniel qui médit du costume de Catwoman chez Burton, sans se rendre compte que c’est l’élément déclencheur d’un fétichisme pour toute une génération !

    Pour Parle à mon Luc, si on arrête de dissocier l’auteur et son œuvre — et au cinéma, vu le nombre de personnes qui bossent sur un film, la notion d’auteur n’est pas complètement acceptée — on n’est mal barré. Même si vous disiez du bien de ses films, les déboires de Besson ne les rendrait pas moins bon.

    1. ALors pour le coup, si, la notion d’auteur est largement acceptée au cinéma. Que ce soit dans les analyse et reconnaissances (les cycles untels de la cinémathèque, les milliards d’essai sur plein de cinéastes, etc…) que dans le droit de propriété intellectuelle avec les réalisateurs et les écrivains de scénario. Surtout que bon le machiniste qui pousse la dolly sur les rails tu ne peux pas sérieusement envisager qu’il a le même poids créatif que le chef op donc le nombre de gens impliqué n’a pas grand chose à voir. Ca l’est beaucoup moins dans les Jeux vidéo principalement parce que le système d’employé de studio de pas mal de créateurs permet aux studios de garder le contrôle et réduire l’importance des créateurs dans le processus cf le cas Konami où Kojima est devenu plus gros qu’eux et que même Metal Gear et ils l’ont donc viré salement mais du coup aujourd’hui Kojima n’en est devenu que plus fort en terme de rayonnement artistique et plus personne ne sait quel jeu va sortir Konami à part PES. Mais dans le cinéma la notion est largement répandue et acceptée, les créateurs se sont d’ailleurs battu pour ça (le Nouvel Hollywood par exemple).

      1. Je ne remettais pas en cause personnellement la notion d’auteur. Je me suis rendu compte à force de voir des films que beaucoup de réalisateurs avaient leur patte, leurs tics.
        J’ai lu et vu un certains nombres d’essais sous forme écrite ou vidéo youtube de critiques et d’autres (étudiants en école de cinéma, membre de l’industrie…) américains et j’ai noté à plusieurs reprises une réticence vis-à-vis de la notion d’auteur au détour de phrases. J’ai vu pas mal revenir l’idée que le cinéma est un art collaboratif. C’est peut-être une opinion minoritaire grossie par le miroir déformant d’internet.

        N’empêche, en sortant de JSA, j’ai repensé à la beauté purement esthétique des plans de Mademoiselle, beauté qui était déjà là dans Stoker et Old boy sans atteindre un tel summum. Du coup, je suis parti chercher qui était le directeur de la photo de tous ces films : JSA a un directeur photo différent des 3 autres.
        Vous même, vous parlez régulièrement du directeur photo pour parler de la beauté (ou laideur dans cette épisode) des films. Le rôle de cette personne se voit directement à l’écran.
        La vidéo de Every frame is a painting sur le métier de monteur montre bien l’importance que celui-ci a sur la perception du film par le spectateur. Bien sûr, le monteur travaille avec les rushs en sa possession mais je me souviens d’un article qui parlait d’une scène très rythmée d’une comédie américaine qui fonctionnait bien ; tout le rythme venait du montage et du choix du monteur de couper du tac-au-tac pendant le dialogue alors que le réalisateur avait filmé ça de manière plus plan plan. Faudra d’ailleurs que je cherche un jour comment le monteur et le réalisateur travaillent ensemble parce que dans ma tête, séparer réalisation et montage, c’est comme une bd où un mec dessinerait les cases et un autre les arrangerait sur la page.

        Tout ça pour dire que la notion d’auteur en cinéma est quand même très différente de ce à quoi on pense généralement quand on entend le mot « auteur » : un écrivain tout seul devant sa feuille blanche. Et que même si un écrivain a pu piocher des idées à droite à gauche et être sous l’influence de son éditeur, les mots qui sont sur ces pages sont les siens. Là où les images que l’on voit à l’écran sont rarement issus d’une seule personne. Et je ne parle pas de la contribution artistique minoritaire/négligeable du machiniste qui pousse la caméra.

        Désolé, j’ai fait long !

        1. Alors attention je ne dis pas que l’auteur est toujours le même, tu as des postes clés qui peuvent remplir cette fonction mais justement en t’intéressant à chaque poste créatif clé qui sont en réalité peu nombreux (scénariste, réalisateur, chef op, monteur et producteur) et tu arrives à déterminer qui a laissé sa véritable empreinte sur le film. Le fait que changer de chef op changera le look du film mais ça ne veut pas dire qu’il va refaire le film complètement seul. Tu prends Denis Villeneuve qui collabore avec plusieurs chef op, chacun laisse son emprunte mais tu vois bien que les films sont ceux de Villeneuve avant tout et en parlant de chef op tu vois bien que Roger Deakins a une signature mais tu vois aussi qu’il se plie aux besoins du film avant tout, Blade Runner 2049 n’est pas du tout éclairé comme les noces rebelles. Après tu as plein de cas, parfois y a des défaillance et un monteur peut complètement réinventé le film (exemple avec La Môme) du coup on est en droit de penser qu’il est le vrai auteur du film final. Dans le cas de Besson dans ses production tu vois clairement les films où il a laissé personne faire et a tout dirigé à distance par exemple. Tous ses films en tant que réal sont vraiment les siens, oui y a des collaborateurs qui ont sans doute apporté quelque chose mais au final les films obtenus sont indéniablement les siens. Oui c’est plus complexe que l’auteur seul ou le peintre (encore qu’avec tous les ouvriers/collaborateurs qui ont contribué à peindre le plafond de la Chapèle Sixtine personne ne vient pourtant remettre en cause le statut de Michel-Ange) mais ce que je veux dire c’est que le fait que ça soit collaboratif ne rend pas la notion d’auteur caduc pour autant. Sans une personne qui a une idée d’où va tout le monde le film ne va nul part, peut importe si les gens impliqué ont du talent.

          Après le travail entre réalisation et montage ça dépend vraiment des réalisateurs : Peckinpah filmait à plusieurs caméras, une avalanche de plans, et reconstituait le chaos une fois dans la salle de montage, d’autres comme James Cameron font au contraire le montage prévisionnel très en amont. Il n’y a pas vraiment de règle même si dans l’absolu le montage et la réalisation sont interdépendant mais le job du monteur est de se mettre au service de la réal dans un cas « normal » (après tu as toutes ces situations où on interdit au réalisateur de rentre dans la salle de montage, du coup le jeu devient « que reste-il du film du réalisateur et à qui doit-on ce qu’on voit à l’écran ? » comme le cas 13ème guerrier par exemple)

          1. Ah, c’est intéressant, c’est la première fois que je lis l’idée que l’auteur n’est pas forcément le réalisateur. Ca me rappelle qu’après avoir vu Molly’s Game de Aaron Sorkin, je m’étais fait la réflexion que son premier film avait un style très similaire aux séries où il n’était « que » scénariste, The West Wing et The Newsroom en tête. Du coup, tout s’explique. Et ça montre la capacité d’un réal comme Fincher a donné sa propre vision d’un texte.

            Merci pour tes éclairages !

          2. Disons que de façon classique l’auteur est le réalisateur car c’est lui qui dirige artistiquement tous les autres corps de métier pour vraiment façonner le film. Mais dans la pratique t’as des cas où y a défaillance ou alors sabotage de la fonction de réal et du coup un autre poste prend le dessus. Des fois le film ressemble plus au scénariste qu’au réalisateur (c’est par exemple le grand débat sur le Jobs de Dany Boyle scénarisé par Sorkin justement)

  3. Luc… Baissons ! 🙂

    Daniel qui n’a même pas percuté ! En enlevant un « s » tu pouvais même faire un jeu de mot plus graveleux Papa !

  4. Hello,
    petit correctif sur Million Dollard Baby parce que ça change complètement la lecture de du film par Daniel.
    En fait on sous-entend que la boxeuse (Hilary Swank) gagne beaucoup d’argent en remportant les combats.
    Elle achète une maison pour l’offrir à sa mère, c’est là que cette dernière refuse car en devenant propriétaire elle ne toucherait plus les aides sociales.
    A la fin, quand la famille de la boxeuse vient la voir à l’hôpital alors qu’elle est paralysée, ils veulent lui faire signer une décharge leurs donnant la gestion de son patrimoine. Ce n’est pas pour toucher les aides car elle est devenue handicapée mais bien avoir accès à sa fortune qu’elle a remporté en gagnant des combats.

  5. merci d’avoir passé la liste sur le handicap, j’avoue que lorsque je l’avais envoyée il y avait une part de défi (derrière tout battle se cache un défi) : je me demandais comment vous alliez réussir à classer et parler de ces films, que je trouve inclassables. Je me demandais aussi comment vous alliez réussir à faire de bonnes blagues dessus: gros fou rire avec la vanne sur Samuel Le Bihan. S’il y avait eu un quatrième film, cela aurait été Parle avec elle, mais ce sera pour un prochain épisode, l’ambiance est assez plombée comme ça!

    1. C’est vrai que c’était pas évident comme liste

      ah ah ouais parle avec elle grosse déconnade en vue quand il tombera :’D

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