Episode 35 : matraquer le bouton carré

Episode 35 de Super Ciné Battle, le podcast où nous établissons le classement ultime du cinéma. Nous prenons vos listes que vous nous adressez pour les classer, du meilleur au pire afin d’obtenir LA liste ultime.
Il fait chaud mais on ne vous lâche pas pendant l’été !
(Bonus, Stéphane a finalement vu Les Beaux Gosses. A-t-il bien fait de le graver si haut dans le marbre ?)

On continue donc de couvrir les années 2000 à 2009. Vous pouvez envoyer vos listes pour cette nouvelle phase de Super Ciné Battle. Pour participer, il faut nous adresser une liste de TROIS films (de 2000 à 2009, donc) par mail qui est supercinebattle (at) gmail (point) com. Un titre intéressant, une thématique audacieuse ou simplement un gag, on est contre rien du tout.Au micro, Daniel Andreyev (@kamuirobotics) et Stéphane Bouley (@GKPlugInBaby). On aime le cinéma et on confronte nos avis.

Les recommandations (vers 1h40mn)
Stéphane : John Wick 2
Daniel : Perfect Blue, réédité en DVD et BR.

Le classement de tous les films cités dans cet épisode est disponible ici. Attention, Spoilers !

Bonne écoute !

Super Ciné Battle
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Episode 35 : matraquer le bouton carré
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39 réponses sur “Episode 35 : matraquer le bouton carré”

  1. Petite erreur : à propos de Persepolis, vous parlez de révolution culturelle. Mais vous confondez avec la révolution culturelle chinoise de 1966, ici on parle de la révolution iranienne ou islamique de 1979.

    Oui je sais je suis casse couilles

  2. Je vous trouve encore bien trop indulgents avec Sheitan. Ce film est insultant pour tout le monde (les jeunes de banlieue, les femmes, la France rurale…), c’est filmé avec le zob, mal dirigé, et écrit avec de très mauvaises intentions.

    Pareil pour Bowling for Columbine.

    Pour moi ces deux films vont sous Cinéman. Je préfèrerai toujours un film raté fait avec le coeur à des films faits par opportunisme et/ou qui prennent les spectateurs pour des abrutis.

    1. Alors bon, film opportuniste et qui prend le spectateur pour des abrutis c’est exactement la description de Cinéman, un pur produit. Et dans le genre Sheitan c’est nul à chier mais je pense qu’il y a bien plus de coeur dedans que dans un énième véhicule pour la star Dubosc par un Réal/écrivain mégalo.

      1. Pas d’accord Stéphane. Je pense qu’il y a bien plus d’études de marché derrière Sheitan (film d’horreur pour jeunes qui écoutent du rap, peu de temps après le boom des films d’horreur low-costs) que derrière Cinéman (qui a de toute évidence été greenlighté suite au succès de Podium, ce qui a permis à Moix de faire le film qu’il voulait).

        1. Ecoute il suffit de voir les projets de Kourtrajmé, avant même qu’ils soient connus, d’étudier un peu les univers privilégiés par Chapiron et sa bande pour comprendre que tout ce qu’il y a de dans ce sont vraiment des trucs dans lequel ils baignent depuis longtemps et qui leur tient visiblement à coeur. C’est pas un mec du 16ème qui vient faire un film de banlieue parce que c’est à la mode mais une bande de potes qui font des courts métrages depuis très longtemps qui réunissent des thèmes qui les ont toujours séduit et intéressé. La conjoncture est là (et ne vient pas me dire que Cinéman n’a pas bénéficié de conjoncture favorable non plus : réunion réal bankable avec acteur bankable + tout le soutien de la prod TF1) mais c’est clairement un projet à eux, qui leur ressemble (ou en tout cas conçu comme tel). D’ailleurs il suffit de poser Sheitan à côté de toute la vague des films d’horreur français de ces années là pour voir que si le genre est commun (et encore, c’est juste pour faciliter le rangement dans les rayons de la FNAC) on n’est pas du tout du tout dans les mêmes logiques d’écriture et de mise en scène. Je pense même que Sheitan a été fait justement en réaction, comme une réappropriation. Il se place d’ailleurs entre la vague de purges opportuniste (Brocéliande, Promenons-nous dans les bois, Bloodry Malory, etc… ou Samurais et Gamer pour le côté jeunes de banlieue vu par des bourgeois de 50 balais) et le renouveau beaucoup plus sincère (Martyrs, Frontières, A l’intérieur) même si pas forcément toujours très réussis pour autant, c’est un des points de pivot. Le film reste une merde sans nom mais non, c’est un film sincère (jusqu’à en devenir béat de lui-même).

          1. Attends tu rigoles ? Chapiron et Gavras sont tous les deux fils d’artistes, nés avec une petite cuillère en argent dans la bouche. Dans le genre « gosses de riches qui ont envie de se faire un kif badboy de cité » ça se pose là (avec l’argent de papa évidemment). Je veux bien te concéder que ce n’est pas vraiment « 16ème » comme mentalité, plutôt quartier latin, mais quelle différence ? (de toute façon ils votent tous Macron désormais lol)

            D’ailleurs ça transparaît dans le film. Chapiron ne connait ni la banlieue ni la France profonde. C’est un petit trou du cul qui prend un plaisir malsain à caricaturer et humilier des pauvres qui en chient, avec un parti-pris pour les pires racailles misogynes et délinquantes imaginables (typique des enfants d’artistes/prof qui cherchent un moyen de pimenter leur existence).

            Je trouve ce film con, mal branlé, et méchant (dans le mauvais sens du terme… la méchanceté du petit roquet qui aboie seulement pour aboyer).
            Cinéman est juste con et mal branlé.

          2. il est fils d’artiste, oui et donc ? Il n’est pas un « galérien » comme on disait quand j’étais jeune mais c’est pas nécessaire pour être pour autant un jeune ni pour fréquenter des gens de banlieue. Kourtrajmé c’est pratiquement 150 personnes au total et de tout horizon, comme d’ailleurs le casting du film. Il a des parents artistes bah c’est plutôt cool pour lui, non ? Toujours est-il qu’il connaissait sans doute bien mieux les jeunes de banlieue que tu ne veut bien le dire. Ca n’empêche pas la mixité. Je te parle de sincérité vis à vis de ce qu’il traite, d’amour de son sujet pas de précision documentaire, il est peut-être comme le mec de la chanson d’Offsrping Pretty fly for a White Guy avec donc une certaine part de fantasme mais ça n’empêche qu’il aime ses sujets et il est sincère. Mais en fait c’était pas tant ça le principal de ce que je disais, je ne connais pas les détails de sa vie privée c’est surtout les productiosn Kourtrajmé qui ont conduit à ce premier film : il y a une vraie logique, si ces mecs là ont voulu faire ce film là c’est parce que ça faisait déjà un moment qu’ils manipulaient ces univers, ils n’ont pas été « parachuté » c’est surtout ça que je dis. Ce film fait partie d’un univers filmique déjà bien en place et qu’ils ont exploré sans contrainte jusque là, laissant supposé que Sheitan n’est pas un projet imposé mais bien sincère de leur part. Après qu’il soit juste, c’est autre chose et j’ai d »ailleurs dit que je pensais qu’il était à côté de la plaque, mais Sheitan n’est un projet opportuniste ni calibré. Quand aux commentaires sur les « typiques de… » ça n’apporte rien en soit si ce n’est un biais pas très intéressant. Je suis fils de médecin je ne pense pas être comme tous les autres fils de médecin de France.

            Après, encore une fois, oui son film est con, mal branlé et méchant. Mais pas moins sincère et pas spécifiquement que par rapport à ses personnages, il y a malgré tout ça quelqu’un qui aime les genres qu’il aborde même s’il les transforme en caca.

          3. +10 pour Mr. Bouley.
            Ne pas oublier que le frangin de Vincent Cassel c’est Rockin’squat, que Kourtrajmé c’est aussi le propulseur clipesque de « la caution », que bizarrement on retrouve dans « Ocean’s 12 » avec… Vincent Cassel.
            Mais là où tu mélanges tout, SIM, c’est que « banlieue » ne veut pas dire « racaille débile ».
            Je mate l’OST de Sheitan, et je me dis qu’on a là la crème du rap conscient en pleine maîtrise de sa forme la plus provoc’. Et encore, je pensais y retrouver « Gentillement j’t’imoles » et « GPS sur la comète » de souvenir, mais tout ça est du même creuset, même époque. C’est à chier niveau ciné, mais y’a un fourmillement d’énergie et d’idées, d’un vrai groupe artistique non feint, c’est indéniable.
            (Note: y’a un truc avec les BOs « Raps » meilleures que les films qu’elles supportent – cf « Ma 6T va cracker », « Comme un aimant », « Taxi », « Sheitan » donc …)

          4. Ah mais je ne mélange pas, justement je reproche au film de résumer la banlieue à ces personnages insupportables. Encore une fois j’ai pas dit que c’était pertinent ou valorisant ce qui était proposé par Sheitan. Je crois d’ailleurs qu’on l’a déjà dit « sincère ce n’est pas un gage de qualité »

    1. Gilliam affamait les chevaux pour qu’ils aient l’air d’être en train de crever à l’image, ce qu’ils étaient au final pendant le tournage.
      Vu l’amour que Rochefort a pour ces bêtes, c’est bien suffisant pour qu’il en reste surtout de la haine.

  3. Moi qui suis très souvent team Papa ( <3 ), j'ai trouvé Daniel très réjouissant dans cet épisode ! Irréversible qui se fait globalement défoncer comme il le mérite (du dégueulis irregardable au propos très creux, si tant est qu'il existe), Michael Moore qui se fait descendre (j'aurais juste aimé qu'il ajoute que Moore est champion du Monde quand il s'agit de convaincre les gens déjà acquis à sa (noble) cause, et jamais les autres, ce qui est un peu problématique quand on prétend vouloir "éveiller les consciences")… Ca m'a mis de bonne humeur, merci !

    1. Absolument d’accord avec Papa sur le sujet des armes.

      J’ai été comme beaucoup de petits garçons, fasciné par les flingues. Avoir été bercé par de nombreux Westerns, films d’action ou séries américaines dans ma jeunesse a forcément contribué à ce schéma. Qui n’a pas rêvé de sortir un 44 magnum de son holster à la Dirty Harry, dégainer son 45 comme le Sundance Kid ou jouer avec le barillet de son six coups comme Steve McQueen ? Seulement, que ce soit dans les westerns des années 50, ou les séries des années 80 (en plein revival des années 50 d’ailleurs), le carnage des armes était largement atténué, et il faudra attendre des films comme La horde sauvage ou Bonnie & Clyde pour se rappeler qu’un flingue ne fait pas que des taches rouges sur une silhouette qui s’écroule de façon théâtrale.
      Il m’a fallu attendre le service militaire pour réaliser l’effrayante responsabilité qui échoit à tout individu armé, et nos exercices de tirs sur cibles durant lesquels nos instructeurs étaient postés derrière nous, flingue chargé à la ceinture. Au cas où…

      Depuis cet épisode, finalement assez ironique puisque j’ai terminé meilleur tireur de ma compagnie, mon attrait s’est transformé en pure aversion, et les seuls déchainements d’arme que je supporte au cinéma sont ceux des films de guerre, où disparait toute sexualisation de l’arme.

      Désolé pour cette digression digne de Gaijin Dash, mais je trouve que le rôle et la représentation des armes à travers l’histoire du cinéma américain est un sujet passionnant.

      1. Pareil, j’adore les faux flingues, dans les films, jeux vidéos ou en plus physique: paint-ball, nerf, etc.
        Je me souviendrais toujours la première fois où j’ai touché un fusil de chasse. On m’a proposé de tirer « pour voir », rien que le poids, la gâchette… on sent toute la puissance et le pouvoir de ce petit truc. Ca a été sans moi.
        Mais je pense que mes expériences de cinéma et de jeux vidéo on quelque-chose à voir dans cette expérience. Du genre « moi je sais, ça n’est pas un jeu ».

  4. Bonjour messieurs, je vous vois souvent dire que votre plus grande récompense est lorsque des auditeurs vous font des retours sur les films qu’ils ont vus grâce à SCB. Alors j’ai pensé que ça devrait vous faire plaisir de vous partager la liste des 59 films dont vous avez parlé et que j’ai pour la plupart découverts (et les autres revus après plus de 10 ans, parfois 20) depuis l’épisode 0 de SCB, soit mai 2016 (de mémoire) :

    Memories of Murder
    The Host
    Eternal Sunshine of the Spotless Mind
    Le retour
    Ratatouille
    Morse
    Rollerball
    Le Cercle rouge
    Soylent Green
    Les aventures de Rabbi Jacob
    I… comme Icare
    Un éléphant ça trompe énormément
    La folie des grandeurs
    Solaris
    Les douze travaux d’Astérix
    Die Hard
    Blade Runner
    The Abyss
    The Thing
    Back to the Future
    Back to the Future II
    Merry Christmas, Mr. Lawrence
    The Fly
    Predator
    They Live
    Alien
    Aliens
    Alien 3
    The Breakfast Club
    Escape from NY
    Pulp Fiction
    Fargo
    The Truman Show
    The Iron Giant
    Silence of the Lambs
    Last Action Hero
    Dark City
    Falling Down
    The Shawshank Redemption
    Les 6 Resident Evil qui existent à ce jour
    Les 8 Fast & Furious qui existent à ce jour
    Les 5 Mission: Impossible qui existent à ce jour
    Rogue One

    Et si on compte les recos SCB/Afterhate/Twitter, on peut ajouter Get Out, Logan et Independence Day Resurgence (lol). Et sûrement d’autres trucs que j’oublie.

    Donc bref, ouais… tout ça pour dire : un gros merci les gars, je me régale. Je découvre des choses magnifiques, j’en redécouvre d’autres, et ce en grande partie grâce à vous. Puissiez-vous continuer le plus longtemps possible <3

  5. Comme l’auditeur précédent, je ferais un petit bilan des films découverts ou redécouverts grâce à vous. Je vous fait un petit classement des 18 que j’ai vu en 2017 en incluant l’ensemble du Robotix podcast universe.
    Je les classe, pour que vous voyiez le genre d’auditeur qui vous écoute, pas toujours d’accord avec vous, mais qui aime vous écouter parler de films.

    1. Alien, le 8ème passager
    2.Memories of Murder
    3. Unbreakable
    4. Cyrano de Bergerac
    5. Tous les matins du monde
    6. Aliens
    7. History of violence
    8. Ratatouille
    9. The Host
    10. Kagemusha
    11. Starship troupers
    12. Rollerball
    13. The blade
    14. Les moissons du ciel
    15. Milenium Actress
    16. Batman lego movie
    17. Alien 3
    18. Independance day resurgence

    Le plus fou, c’est que même le pire des films de cette liste m’a bien fait kiffer, c’est dire le niveau de vos conseils!

  6. Vous avez fini l’émission en évoquant l’idée de faire un spécial Tchao Pantin. Très bonne idée, mais est-ce que vous comptez aussi inclure les Tchao Pantin de réalisateurs (et autres métiers de la branche) ? Si le principe est bien « Ah, ce mec/cette meuf a quand même fait UN bon film ». Par exemple, L’échelle de Jacob n’est-il pas le Tchao Pantin d’Adrian Lyne ?

    1. Il faut être tout à fait strict dans la définition du « Tchao Pantin » la gravure dans le marbre ne tolère pas les approximations au risque de briser toute la stèle. Les « Tchao Pantin » ce sont les films sérieux/dramatiques d’acteurs comiques (Coluche donc pour Tchao Pantin). Le sous-texte est souvent la volonté de prouver qu’ils sont « vraiment acteurs », la comédie n’étant pas un genre très reconnu institutionnellement. Pour les réalisateurs qui ont fait un bon film au pif dans une carrière pas terrible il doit y avoir un équivalent particulièrement célèbre mais là je ne l’ai pas en tête.

        1. A bien y regarder là ce sont des films plus réussis que le reste de la filmo de leurs auteurs respectifs mais ça reste des films de leurs registres, le « Tchao Pantin » de l’acteur comique c’est vraiment partir dans un registre à l’opposé et susceptible d’attirer la reconnaissance des institutions/des paires. Là les deux exemples ce n’est pas ça.

          On serait plus sur Hazanavicius qui fait « The Artist » par exemple, la qualité n’est pas le plus important, c’est de se détacher du registre pour lequel on est connu afin d’accéder à une reconnaissance et une respectabilité artistique.

  7. salut

    Sympa vos divagations sur les movies.

    Néanmoins sortir l’argument de la morale pour parler d’un film, (Irreversible) c’est chaud !!! en plus ,pour des Geeks…

    Bref je me serai cru au masque et la plume

    Comme disait Oscar W (pas goldman!)

    « Il n’existe pas de livre moral ou immoral. Un livre est bien écrit ou mal écrit, c’est tout. »

    Bref,meme principe pour le cinema et la mise en scène, oserai-je dire

    bisoux

    1. Alors ce n’est pas parce qu’Oscar Wilde écrit un truc que c’est vrai pour autant. On pourra arguer que le recours aux citations n’est pas forcément la manière la plus solide d’argumenter.

      Après dans l’émission je n’ai pas utilisé ce point, j’ai même parlé du fait que le sujet n’était pas là mais dans le rapport du spectateur au image et que donc si morale il y a elle est donc beaucoup plus consensuelle que ce qu’on veut bien en dire.

      MAIS aussi là où je trouve la citation délicate c’est que les choses ne sont pas aussi absolue. Dans bien des cas je suis d’accord, j’aime des films de connards (mais déjà au moins j’en suis conscient) parfois etc… mais tu prends un « triomphe de la volonté » et cette situation devient complètement stupide « Il n’existe pas de film moral ou immoral. Un film est bien réalisé ou mal réalisé, c’est tout. » Bah non, c’est bien plus que ça; « Le Triomphe de la volonté » est un film incroyablement bien réalisé, une révolution pour l’époque mais tu ne peux pas oublier que c’est aussi un film de propagande nazi et tu peux retourner le problème dans tous les sens ça ne changera jamais ça et oui, au bout d’un moment, il y a des choses qu’on ne peut pas/plus cautionné au nom de l’art.

      Ca serait d’ailleurs prendre aussi une partie du sens des oeuvres artistiques, tout film est politique, pour moi la réalité elle est là (pas au sens politicien forcément, au sens premier : organisation de la vie de la cité, parfois c’est revendiqué au centre des enjeux et parfois c’est juste la retranscription d’un état de pensée, etc… plein de variables à pleins de niveaux). Et puis, aussi, le rapport que l’on peut avoir avec un film ou une oeuvre en général ne dépend pas toujours du « bien fait ou non » (d’ailleurs bien fait selon quel critères ? quelles sont les limites ? etc…), il suffit de nous entendre parler de notre amour pour Over the top par exemple.

      Après j’ai toujours du mal à voir « les geeks » comme une masse uniforme et identifiée (spoiler j’en parle dans le prochain épisode) et d’ailleurs je ne crois pas être vraiment un geek.

      1. hola « geeks » c est plutot affectueux …

        J ai certes été trop succint, mais je parle de mise en scene pas d’idéologie…

        Bien sur,il en existe des films a l’ideologie suspecte, et d’ailleurs ceux ne sont pas uniquement ceux du III reich !

        Pour en revenir a Irrèversible ,ce que je ne comprends pas c’est qu’on juge souvent ce film a l’aune de son introduction , et pourtant celle-ci est complètement cohérente avec le procédé narratif si l’on se donne la peine d’aller au bout ( pas comme ces clowns qui criaient au scandale a Cannes)

        Paradoxalement etre choqué par une scène de fiction ( c est du ciné bordel, pas un doc!) revient implicitement a admettre que la mise en scene fonctionne, puisque le propre d’une fiction réussie c’est que le spectateur y croit (Over the top !)

        Bref pourquoi s’interdire d’etre choqué par une oeuvre, cela elargirait un peu le spectre de la critique,non?

        1. Le III reich a juste l’avantage d’être assez facile pour visualiser l’idée.

          Après Irreversible je ne crois pas dire autre chose à propos de sa scène d’intro qui n’a en fait de sens qu’une fois le film fini ET parfaitement assimilé puisque même en l’ayant fini beaucoup restent sur la première impression (fausse) « il s’est vengé et le film légitime le déferlement de violence du héros ».

          Sinon : oui quelque part c’est reconnaître que le procédé de mise en scène fonctionne (puisque là le but est clairement de choquer) mais après ça ne reste qu’une composante du film si on s’arrête à « j’ai été choqué c’est qu’un procédé de mise en scène fonctionne c’est donc que le film est bien » on réduit finalement le Cinéma à une fonction trop mécanique. Contrairement à beaucoup je ne trouve pas Irreversible gratuit du tout, j’explique d’ailleurs pourquoi mais je pense aussi qu’il aurait sans doute gagné à être plus subtil. L’expérience fonctionne ok mais je trouve qu’elle reste finalement assez en surface, pas follement impliqué non plus dans le destin des personnages.

          1. C est justement ce processus expérimental qui rend Irreversible singulier.
            Perso, j y vois plutot un exercice « Kubrickien » de la part de Noé,un peu comme si Dieu s’intéressait a la psyché des fourmis…

            Sinon pour La graine et le mulet, kechich fait clairement du Pialat.

            D’ailleurs vous mentionnez rarement les influences manifestes de tels ou tels réalisateur, car pour les meilleurs (en tous cas les plus importants) il arrive parfois qu’ils dialoguent et se repondent a travers leurs oeuvres (comme en littérature).

            pour finir, vous etes durs avec Ken loach, car contrairement au cinema Français, le cinema anglais sait traiter et parler des problèmes de societé .

            O brother est avant tout une comedie musicale, genre a part s’il en est…

            En tout cas bravo pour votre podcast

          2. Oui, quand je réécoute je me rend compte que je ne dis pas la moitié de ce que je voudrais dire, c’est un peu la limite de l’exercice en totale improvisation, souvent t’es pris dans la conversation, puis tu rebondis sur un truc et tu « oublies » de parler d’un aspect.

  8. Salut Stéphane , juste j’espère que tu vas mieux , je me suis moi même machouilller l’oreille l’année dernière lors d’une plongée et je sais a quel point c’est chiant . J’esperes que tu seras bien pris en charge par un BON ORL parce que ça c’est important . Donc renseignes toi bien sur le mec qui s’occupe de toi !
    Bon rétablissement , cinéphagement votre 😉

  9. Pour revenir sur Irréversible (sans revenir sur les goûts et les couleurs), le « twist » du film (aka l’identité du vrai violeur) est justement révélé au milieu du film (lors de la dite scène de viol), pas besoin de revoir le film contrairement à ce que dit Stéphane au début de son explication (il suffit juste d’avoir correctement regardé la première scène dans le « Rectum » et avoir une mémoire des visages).

    Par contre une deuxième vision du film peut-être intéressante pour comprendre la démarche artistique de Noé.

    1. Alors oui tu vois son visage mais ça n’empêche pas un très grand nombre de gens de ne pas l’avoir compris et je pense que c’est justement l’effet voulu par Noé car tu es dans l’aversion lors des deux scènes et analyser les visages a sans doute été pour beaucoup un détail étouffé par le reste et le cheminement de penser primaire relie la victime du rectum au violeur. C’est pour ça qu’à la seconde vision, le choc passé tu t’en rends bien mieux compte amha (mais là encore beaucoup ne voudront pas le voir une seconde fois et là encore je pense que c’est l’effet voulu par le réalisateur). En tout cas moi je ne crois pas l’avoir bien réalisé à la première vision, c’est en revenant dessus plus au calme que j’ai pris la pleine mesure du procédé.

      1. Curieusement je ne pense pas que l’identification du coupable soit l’enjeu principal d’ irrevesible.

        Je me rappelle plutot d’un film sensoriel qui traite de la fragilité et de la fugacité de la vie (la beauté, l amour , le bonheur ..ect).

        Peut etre devrai je le revoir…

        1. Revoyant la carrière de Noé, son plaisir à jouer avec les gens, la presse je pense vraiment que c’est assumé. Je pense qu’il a cherché cet effet, pour augmenter le scandale et après pointer que les gens n’ont pas fait attention et ont donc vu le film sans le regarder et comme dit pour moi ça cadre aussi avec la thématique du voyeurisme. Je pense que c’est un film bien plus intellectualisé que ce qu’on en dit et à mon sens c’est dans cet optique que la narration à rebours prend tout son sens. Ce qui empêche pas l’aspect sensoriel aussi, évidemment rien que le jeu avec la répulsion par exemple ou, encore plus basique, le mouvement rotatifs pour coller la nausée, etc…

  10. C’est assez impressionnant de voir les réponses de Stéphane. Il ne fait pas dans la demi-mesure question argumentation! ^^ On sait au moins qu’on sera lu ici bas!
    De mon coté, une simple question: je ne trouve nul part sur le site les crédits du générique de fin… On dirait du Nujabes… Pourriez-vous éclairer ma lanterne?
    Dans l’attente d’un réponse, veuillez agréer madame, monsieur mes salutations les plus distinguées
    Cordialement…. (je crois que j’ai trop fait de lettre de ce genre ces derniers temps…)

  11. Bon je prends le train en marche mais après toutes les conneries que j’ai pu entendre sur les armes j’avoue être assez sidéré. Je vais pas faire un pavé osef mais bon, sincèrement c’était du même niveau qu’un reportage sur les jeux vidéo par une chaîne de la TNT… A l’avenir essayez de ne pas trop vous étendre sur des sujets que vous ne maîtrisez absolument pas.
    Bref, en dehors de ça continuez le bon boulot et Daniel bordel laisse papa finir ses phrases !

    1. Je crois que Papa (et moi un peu) a exprimé son opinion sur les armes. On est pas complètement d’accord sur le sujet, mais hé, you gotta respect that.
      Quand aux phrases de Papa (ou les miennes), je rappelle qu’on est pas côte à côte, on ne se voit pas, et il peut arriver qu’on se chevauche virilement dans les âpres discussions. Mais franchement sur des podcasts de 1H30 et plus, je le vois au montage, ça arrive pas trop. Big up.

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